Chaque rentrée, la machine de la mode rapide s’emballe : nouvelles collections, promotions éclairs, tendances jetables. Pourtant, derrière ces vêtements portés parfois quelques fois seulement, se cache un coût environnemental et humain énorme. La fast fashion n’est pas une mode passagère : c’est un modèle qui met en péril notre planète et qui maintient des millions de travailleurs dans la précarité.
En France, Oxfam a lancé il y a quelques années le Mois de la seconde main en septembre. Aujourd’hui, ce mouvement gagne de l’ampleur partout dans le monde. Et si le Québec faisait partie de cet élan international ? Choisir d’acheter d’occasion en septembre, c’est envoyer un message clair : nous ne voulons plus d’une consommation qui épuise nos ressources et qui fragilise nos communautés.
L’industrie textile représente 10 % des émissions mondiales de CO₂, plus que l’aviation et le maritime réunis.
Chaque année, ce sont 92 millions de tonnes de textiles jetés, soit l’équivalent d’un camion d’ordures déversé chaque seconde.
Nos océans sont envahis de microplastiques : 35 % viennent de nos vêtements, surtout du polyester.
Et seulement 2 % des travailleurs du textile reçoivent un salaire décent.
Ces chiffres font les manchettes, mais ils traduisent surtout une réalité à laquelle chacun de nous peut répondre, ici et maintenant.
La bonne nouvelle, c’est que ça bouge. Le Baromètre de la consommation responsable, mené ce printemps par ESG-UQAM et commandité par Renaissance et RECYC-QUÉBEC, révèle que :
2 personnes sur 3 affirment réduire leurs achats de neuf grâce à la seconde main.
1 personne sur 10 achète de l’occasion chaque semaine.
Les 18-24 ans sont en tête, transformant la seconde main en une tendance durable plutôt qu’un geste marginal.
Cela prouve que nous sommes collectivement prêts à aller plus loin.
Chez Renaissance, on le voit au quotidien. Depuis 30 ans, nous avons accompagné plus de 10 000 personnes dans leur retour à l’emploi grâce à nos programmes d’insertion. Parallèlement, nous détournons chaque année des millions de kilos de textiles des sites d’enfouissement. Acheter ou donner, c’est donc poser un geste doublement porteur : pour l’environnement et pour les gens d’ici.
À travers le monde, la discussion est lancée : la fast fashion doit être freinée. Au Québec, nous avons les outils pour faire de la seconde main non plus une alternative, mais une évidence. En septembre, mois de la seconde main, choisissons ensemble de donner une nouvelle vie aux vêtements, de soutenir l’économie sociale et de montrer qu’une autre façon de consommer est possible.
Ce mois-ci, engagez-vous à poser un geste concret : achetez un vêtement d’occasion, donnez ce que vous ne portez plus, ou parlez de vos choix autour de vous avec le mot-clic #MoisDeLaSecondeMain. Chaque action compte, et c’est ensemble que nous pouvons transformer la mode et redonner du sens à nos choix de consommation.